Appel à contribution - 2023/1

Objet : Appel à contributions numéro « La faille » - revue Les Cahiers A’Chroniques

Revue « Les Cahiers A’Chroniques »

https://www.a-chroniques.com/

Revue de sciences humaines, art et culture, Les cahiers A’chroniques se proposent de développer une réflexion autour de la dichotomie ordre-désordre à partir de multiples perspectives et dans le but de faire dialoguer différentes disciplines (philosophie, art, littérature, sociologie, anthropologie, droit etc.). La tension entre mise en forme et dérèglement, entre structure et désajustement, entre ordre et désordre constitue le fil rouge qui inspire cette nouvelle période de la revue ainsi que le champ d’investigation et de recherche des différents numéros à venir. L’écart entre l’ordonnancement et l’exigence de mettre en place les conditions pour des désajustements fait l’objet d’un questionnement méthodologique, épistémologique et pratique au sens large (de la théorie de l’action à la théorie des institutions). La revue se veut un lieu d’échange et de discussion au croisement des disciplines et à travers les contributions de chercheurs, critiques d’art et artistes.

Appel à contributions

Numéro thématique « La faille » – 2023/1

Date limite d’envoi des propositions : 4 janvier 2023

D’après le dictionnaire Le Robert, une faille est une fracture de l’écorce terrestre, accompagnée du glissement des parties séparées. Une ligne de faille est la trace de cette fracture à la surface. Parmi les synonymes du mot « faille », on trouve fêlure, fente, brèche ou encore brisure, déchirure, fracture. Au sens figuré une faille est un point faible, comme un défaut de raisonnement dont on dira qu’il présente une faille. Ce terme indique ainsi tantôt une discontinuité et un déplacement, tantôt un manque, une défaillance et une faiblesse par rapport à ce qu’il faut, à savoir à une régularité prévue, à des attentes normatives ou à un résultat espéré.

La faille est donc une notion qui apparaît dans des domaines très variés pour qualifier différents phénomènes. On peut parler, par exemple, de failles techniques, de failles géologiques, de failles juridiques, de failles historiques, de failles du langage, de failles mémorielles, de failles dans les données ou dans les séries, mais aussi de failles personnelles, comme notamment dans le cas d’accidents de parcours ou de faille narcissique ou des trous dans les CV. En informatique, une faille de sécurité fait référence à une vulnérabilité du système ; la notion de faille n'est peut-être pas sans rapport avec les discontinuités auxquelles on peut s'intéresser avec des outils mathématiques. A un niveau plus général, on entend aussi l’expression « faille du capitalisme » pour indiquer les troubles, les contradictions et les effets pervers de ce système économique à plusieurs égards. On parle aussi de fidélité sans faille, de soutien sans faille, d’exécution sans faille, de professionnalisme sans faille, afin de mettre en relief l’adhésion intégrale à une orthodoxie ou à des normes de conduite en l’absence toute hésitation, insuffisance ou faute.

Le but de ce numéro d’A’chroniques est d’explorer le thème de la faille par des contributions empruntant à ces champs multiples. Il s’agira d’étudier les contextes aussi bien que les expériences de faille, les théories de la faille comme les pratiques dans lesquelles elle apparaît, tout autant que les perspectives qui s’ouvrent à partir de cette analyse. Ces pistes de réflexion permettront d’éclairer le thème de la faille en croisant diverses perspectives (philosophie, art, droit, économie, etc.), tout en établissant des liens entre les différents registres de signification. Les rapprochements effectués seront également l’occasion de donner une image de la faille par ses caractéristiques internes ou externes. S’intéresser aux effets de la faille pourra aussi contribuer à une meilleure compréhension des enjeux et des limites entourant l’action personnelle ou publique.

Modalités de soumission

Les résumés des propositions, accompagnés d’une bibliographie, ne devront pas dépasser les 6000 signes (espaces comprises) et devront être envoyé d’ici le 4 janvier à l’adresse : cahiersachroniques@googlegroups.com .

Les textes peuvent relever du genre universitaire ou du genre littéraire.

Les notifications d’acceptation ou de refus seront communiquées vers le mois de février.

Les contributions complètes seront à remettre avant le 15 avril et elles auront une longueur comprise entre 40.000 et 50.000 signes. Elles feront l’objet d’une évaluation selon la procédure du double aveugle.